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Perroquets et Passereaux sont des cousins !
Mise en ligne il y a 6 mois
Qui aurait cru que les perroquets et les oiseaux chanteurs étaient en fait des cousins éloignés ?
Les scientifiques ont utilisé des outils sophistiqués pour étudier l'ADN des oiseaux. C'est un peu comme un puzzle géant où chaque pièce représente un morceau d'histoire. En assemblant toutes ces pièces, ils ont réalisé que les perroquets et les oiseaux chanteurs partagent un ancêtre commun !
Ça veut dire quoi, au juste ? Eh bien, ça signifie que ces deux groupes d'oiseaux ont plus en commun qu'on ne le pensait. Par exemple, leur capacité à imiter des sons et à apprendre de nouvelles chansons pourrait venir d'un même ancêtre. C'est comme si la capacité de chanter était inscrite dans leurs gènes depuis des millions d'années !
Imagine un peu : ton perroquet qui répète tes phrases, c'est un peu comme s'il te racontait une histoire de famille qui remonte à des temps très anciens. C'est fascinant, non ?
Je pense que cela vaut la peine d'en parler (jeu de mots totalement intentionnel ), car seuls les passionnés d'oiseaux s'intéressent à ce genre de choses...
Principales conclusions de l’étude :
Les perroquets sont les plus proches parents des passereaux :
L'étude démontre de manière concluante que les perroquets (Psittaciformes) et les passereaux (Passeriformes) partagent un ancêtre commun plus récent qu'on ne le pensait jusqu'à présent. Ensemble, ils forment un nouveau clade proposé appelé Psittacopasserae .
Les faucons sont également étroitement liés à ce groupe, formant un groupe évolutif plus large appelé Eufalconimorphae, qui comprend les faucons, les perroquets et les passereaux. C’est fou non ! ?
L'apprentissage vocal a évolué très tôt :
L’un des résultats frappants de cette étude est l’implication que l’apprentissage vocal, la capacité d’imiter des sons et de développer des chants complexes (comme on le voit chez les perroquets et les oiseaux chanteurs), a probablement évolué beaucoup plus tôt qu’on ne le croyait auparavant. L’étude suggère que l’apprentissage vocal pourrait être apparu chez l’ancêtre commun des perroquets et des passereaux, il y a potentiellement plus de 30 millions d’années .
Utilisation des rétroposons pour la phylogénie :
La phylogénétique est l'étude des relations de parenté entre les espèces vivantes et éteintes.
La recherche utilise des insertions de rétroposons pour reconstituer les premières branches de l'arbre généalogique des oiseaux. Les rétroposons sont des séquences d'ADN qui « sautent » vers de nouvelles positions dans le génome et sont transmises de génération en génération. La présence ou l'absence de ces insertions peuvent servir de marqueurs très fiables pour déterminer les relations évolutives.
En y analysant plus de 200 000 locus contenant des rétroposons provenant de divers génomes d’oiseaux, les chercheurs ont identifié 51 marqueurs qui ont aidé à résoudre les premières voies évolutives des oiseaux, en particulier pour des groupes comme les perroquets et les passereaux.
Importance pour la recherche sur l’évolution des oiseaux :
Clarification de la phylogénie des oiseaux : cette étude résout certaines controverses de longue date sur la place des perroquets et des passereaux dans l'arbre généalogique des oiseaux. Des études antérieures ont fourni des preuves contradictoires, certaines plaçant les passereaux plus près des pics ou des coucous. L'utilisation des rétroposons dans cette étude fournit des preuves plus solides de la place évolutive de ces groupes.
Implications pour les études comportementales :
Étant donné que les perroquets et les passereaux sont connus pour leurs capacités d’apprentissage vocal, cette recherche ouvre la voie à une exploration plus approfondie de la manière dont ces oiseaux ont développé leurs compétences en communication. Elle suggère que l’apprentissage vocal a pu évoluer une fois, chez leur ancêtre commun, et soulève des questions sur la manière dont cette capacité a été conservée et améliorée chez ces oiseaux.
Neurosciences et recherche cognitive :
L'apprentissage vocal est un domaine d'intérêt essentiel non seulement pour comprendre les oiseaux, mais aussi pour étudier l'évolution de la communication et de l'apprentissage chez d'autres espèces, y compris les humains. Cette recherche fournit une base pour explorer si les structures cérébrales utilisées pour l'apprentissage vocal chez les perroquets et les passereaux ont évolué ensemble ou indépendamment, ce qui pourrait donner un aperçu de la manière dont des systèmes de communication complexes se développent dans le cerveau.
Ce que cela signifie pour la recherche et la FORMATION :
Révisions phylogénétiques :
À mesure que les relations entre les groupes d'oiseaux deviennent plus claires, les recherches futures se concentreront probablement sur l'amélioration de notre compréhension de l'évolution des oiseaux, en particulier dans la ramification précoce des Neoaves (oiseaux modernes).
Études approfondies sur l'apprentissage vocal :
cette étude suggère que l'apprentissage vocal chez les oiseaux est bien plus ancien qu'on ne le pensait auparavant, et les études futures examineront probablement les bases neurologiques et génétiques de ce trait. Les chercheurs pourraient explorer comment les voies vocales dans le cerveau des oiseaux ont évolué et si des mécanismes similaires existent chez les espèces aux capacités vocales complexes, comme les humains.
Élargissement des outils génétiques :
L’utilisation réussie de marqueurs rétroposons pour résoudre la phylogénie des oiseaux pourrait inspirer une utilisation plus répandue de cette technique dans d’autres groupes d’animaux, conduisant à des percées dans la compréhension des relations évolutives d’espèces aux histoires difficiles à retracer.
ENTRAÎNEMENT :
La découverte selon laquelle les perroquets sont étroitement liés aux oiseaux chanteurs et partagent des racines anciennes dans l'apprentissage vocal suggère que les perroquets ont un don profond et évolutif pour imiter les sons et capter de nouvelles vocalisations. Cela signifie que votre ami à plumes n'est pas seulement capable d'apprendre des mots ou des chansons : il est biologiquement programmé pour cela !
J'ai pu observer beaucoup de succès en entraînant des oiseaux chanteurs, même de minuscules pinsons, à répondre aux signaux avec une précision impressionnante. À un moment donné, ces petits gars étaient plus en phase avec les demandes de leurs propriétaires que mes perroquets ne peuvent l’être actuellement. C'est amusant de voir à quel point ces petits oiseaux, souvent sous-estimés, peuvent capter des routines et des signaux vocaux si efficacement lorsque vous parlez leur langue. Cela montre simplement que l'entraînement de n'importe quel oiseau, quelle que soit l'espèce, peut s'accompagner de son lot de défis et de surprises.
Ainsi, lors de l'entraînement, considérez votre perroquet comme un petit pro de la communication. Utilisez la répétition, des signaux clairs et beaucoup de renforcement positif (et peut-être quelques friandises).
Et n'ayez pas peur de faire preuve de créativité : tout comme les oiseaux chanteurs, les perroquets ont la capacité d'imiter une large gamme de sons, pas seulement les mots humains. En fait, je me suis maintenant habitué à utiliser les modèles « appris et partagés » comme une forme de récompense, ce qui fonctionne souvent mieux que les récompenses alimentaires ( surtout avec les éclectus).
Ce nouveau lien évolutif nous donne plus de confiance pour comprendre et travailler avec leurs capacités naturelles, ce qui rend l'entraînement non seulement efficace, mais aussi une chance d'exploiter leurs talents anciens !
*Voici une idée intéressante à méditer : un colibri pourrait-il être un parent éloigné d'un loriquet ? Après tout, ils partagent des similitudes frappantes, comme leur langue spécialisée en forme de brosse parfaitement adaptée pour siroter du nectar. Les deux oiseaux sont des mangeurs de nectar dévoués, ce qui vous amène naturellement à vous demander s'il existe un lien évolutif plus profond entre eux.
Et n'oublions pas le quiscale à ventre jaune, est également une espèce qui aime le nectar. Il est fascinant de réfléchir à ces similitudes, en particulier lorsque différentes familles d'oiseaux semblent développer des traits similaires en réponse à leur environnement.
Bien que les colibris et les loriquets ne soient pas directement apparentés, leurs adaptations communes pourraient être le résultat d'une évolution convergente, où des espèces non apparentées développent des traits similaires pour prospérer dans des niches écologiques comparables. L'évolution a vraiment une façon astucieuse de créer des solutions similaires pour différentes espèces.
En un mot, cette recherche bouleverse ce que nous pensions savoir sur l’évolution des oiseaux ! Elle confirme que les perroquets sont les plus proches parents vivants des passereaux et suggère que l’apprentissage vocal est une compétence bien plus ancienne que nous l’imaginions. Cette nouvelle perspective passionnante non seulement clarifie l’arbre généalogique des oiseaux, mais ouvre également la voie à de futures recherches fascinantes sur le comportement des oiseaux, les neurosciences et l’évolution.
Je peux envoyer l’étude en PDF par mail si vous me la demandez (elle est anglais).